jeudi 8 novembre 2012

DETENTION et TRANSPORT DE IAITO ou KATANA



LEGISLATION SUR LA DETENTION et le TRANSPORT D’ARMES de 6éme CATEGORIE

En cas de contrôle des forces de l'ordre il faut démontrer que :

- le sabre est difficile d'accès (dans le coffre de la voiture fermé à clé par exemple).
- le sabre est dans sa housse de transport (impossible de l'utiliser pour se défendre).
- vous avez votre passeport et votre licence d'Iaido.
- vous vous déplacez uniquement pour aller aux cours ou à un stage.
- vous avez le cas échéant l'affiche qui annonce un stage pour lequel vous vous déplacez.

J.O. Numéro 108 du 7 Mai 1995 page 7458
Texte généraux
Décret n°95-589 du 6 mai 1995



mardi 11 septembre 2012

L’origine du Iaido et le Seitei-iai


L'origine

La tradition veut que la première formalisation du Iaido soit due à un certain Hayashizaki Shinsuke Shigenobu né vers 1542 à Shinzaki en Dewa .
Hayashizaki aurait créé le premier style de Iaido appelé Hayashizaki-ryu, (aussi connu sous le nom de Shinmeimuso-ryu ou Jushin-ryu). Il aurait enseigné jusqu'à l'âge avancé de 70 ans.
L'un des disciples de Shinsuke, Tamiya Heibee Shigemasa aurait ensuite fondé le Tamiya-ryu , style qui eu la faveur des Shogun puisque l'un des descendants de Shigemasa, Narimasa enseigna le Iaido à Tokugawa Ieyasu.
Plus tard, à la 7è génération des Tamiya, Hasegawa Chikarasuke Hidenobu développa le Hasegawa Eishin-ryu.
Vers 1688, à la 9è génération, Omori Rokkottai Morimasa créa son propre style appelé Omori-ryu à partir du Eishin-ryu et de Kata de l'école de Kenjutsu de Sinkage-ryu en y ajoutant le Seiza de l'étiquette de Ogasahara-ryu.
Ces diverses écoles ou styles (Ryu, Ryuha) sont regroupés sous le nom d'écoles anciennes ou Koryu.
Après avoir failli disparaître après la révolution Meiji en 1868 avec l'interdiction du port du sabre (1876), le Iaido s'est développé de nouveau grâce à l'un des derniers grands enseignants de Iaido de l'époque Meiji, Nakayama Hakudo qui après avoir étudié le Eishin-ryu, créa le Musoshinden-ryu en 1933.
Le Iaido est aujourd'hui largement pratiqué au Japon et dans le monde.
Cet étonnant succès pour un art martial pouvant paraître somme toute très ésotérique est du à deux raisons principales:
- la prise de conscience par les anciens maîtres de l'époque Meiji que le Iaido disparaîtrait si les écoles jusque là très fermées ne s'ouvraient pas au public.
- la volonté des fondateurs du Kendo moderne (vers 1952) de ne pas voir le Kendo se dénaturer en sport. Afin que le pratiquant de Kendo utilise son Shinai non comme un bâton mais comme un sabre, il est en effet apparu utile de maintenir vivantes les origines du Kendo avec le maniement du Sabre nu

Le seitei-iai
Dans un souci d'unification et afin de permettre à tout les pratiquants d'avoir une base commune, les experts de la Fédération Japonaise de Kendo (Zen-Nippon-Kendo-Renmei, ZNKR) ont développé une nouvelle école le Seitei-Iai (ou Iai ZNKR) qui comporte aujourd'hui 12 Kata inspirés de Kata de divers Koryu.
Ces Kata font l'objet d'une description détaillée dans des documents officiels de la ZNKR, et une mise à jour régulière est effectuée par une commission constituée d'experts des Koryu, qui apporte aux Kata les modifications jugées nécessaires.
Le nombre de Kata, longtemps resté à 10, est d'ailleurs passé à 12 en avril 2001.
L'étude des Kata du Seitei-Iai est indispensable pour les examens de passage de grade où généralement 3 des 5 Kata présentés sont choisis par le jury parmi ceux du Seitei-Iai, les deux derniers étant laissés à la discrétion des candidats dans ceux du Koryu qu'ils étudient.
En effet, à de très rares exceptions près les pratiquants de Iaido étudient un Koryu en plus du Seitei-Iai.

Document d'origne CNK

Benkei



vendredi 13 juillet 2012

Le Géant BENKEI



Durant mes années précédentes dans la pratique des arts martiaux je fus amené à pratiquer le kendo dans la région parisienne pendant plus d’une dizaine d’année.
La particularité de cet art martial est, entres autres, qu’à chaque attaque sur l’adversaire un cri est poussé : le kiai  indiquant l’endroit où l’on doit porter le coup : Koté, Men, Do, tsuki. .

Mesurant 1 m 86, d’un fort gabarit et d’une forte vocalise le Maître japonais Katsuse Yoshimitsu Kagehiro, Soké d' une école du 16 éme siecle fit une comparaison physique entre le géant Benkei ,héros dans l’histoire du Japon, et moi.
Il m’offrit en souvenir une calligraphie faite de sa main signifiant « Benkei », cette calligraphie est exposée dans mon dojo en bonne place auprès de mes sabres.




Je remercie Maitre Katsusé pour ce magnifique cadeau.



                                          



Christian LUTZ

Rappel de la vie de ce géant « Benkei »

« Le géant Benkei est inséparable de Yoshitsune dans l'histoire japonaise. La légende veut que Benkei soit le fils d'un tengu (démon) des montagnes. Sa mère le porta trois ans... Il vint au monde avec toutes ses dents et les cheveux longs... et il était grand comme un enfant de 5 ans... Enfant, il fut confié au temple d'Enryaku-ji. Il était si turbulent que les moines l’appelaient Oniwara-maru. Jeune démon. Il devint bonze et prit le nom de Benkei. Un curieux bonze d'ailleurs. Haut de plus de 2 mètres, il avait la force de 10 hommes. Benkei quitta le monastère après avoir appris l'art du sabre, et partit pour Kyoto au grand soulagement des bonzes. On raconte qu'il avait fait le voeu de soulager un millier de passants de leurs sabres pour les revendre et reconstruire un temple. En fait, temple ou pas, il dépouillait tous ceux qui passaient le pont Goto. Benkei avait déjà eu 999 sabres. Ce soir là, le terrible moine se tenait au milieu du pont, sanglé dans une armure noire, naginata énorme dans les bras. Inquiétante silhouette. Il attendait sa 1000 ème victime. Soudain, dans la nuit, le son d'une flûte précéda l'arrivée d'un gamin enveloppé dans une longue cape. Benkei ne voyait que le fourreau laqué d'or qui dépassait de la cape. Un sabre de prix assurément ! ! La naginata siffla en s'abaissant. " Gamin, donne-moi ton katana et je te laisse poursuivre ton chemin " tonna Benkei. Yoshitsune, car c'était lui, leva les yeux sur le géant et son arme redoutable. " Vous êtes fou de croire que je vais vous donner mon sabre ! Retournez donc vous coucher "... Le géant Benkei resta bouche bée devant tant d'insolence de la part de ce chétif garnement. Il y aurait donc combat. Benkei leva son arme et fonça sur Yoshitsune. Celui-ci esquiva l'attaque d'un bond prodigieux et se retrouva dans le dos du géant. Le moine, furieux, se retourna vivement et lança un coup de taille formidable de sa naginata. De quoi couper un buffle en deux ! Une seconde fois, Yoshitsune esquiva le coup d'un saut agile. La lame de la naginata se ficha profondément dans une poutre du pont. Yoshitsune repoussa Benkei d'un coup de pied et tira son sabre. Le combat fut bref. Benkei, blessé, mit un genou à terre. Il était stupéfait de tant d'adresse de la part de ce jeune garçon. Blessé et vaincu, il attendit le coup de grâce. "Donnez-moi votre nom, jeune seigneur. Avant de mourir, je veux connaître le nom de mon vainqueur ". " Je suis Minamoto Yoshitsune. Et je ne veux pas votre mort", lui répondit il, en lui tendant la main. "Relevez vous et venez soigner votre blessure ". Benkei se prosterna devant son jeune adversaire. " Minamoto Yoshitsune, laissez moi être votre serviteur ". De ce jour, Benkei sera l'ombre de Yoshitsune, fidèle compagnon d'arme jusqu'au sacrifice final. »



Rencontre de Minamoto Yoshitsune et du Géant Benkei sur le pont Goto.

lundi 19 mars 2012

HISTORIQUE du TANJO






UCHIDA Ryôgorô (1837-1921), enseignant de haut niveau dans Shintô Musô Ryû, a créé, semble-t-il une méthode d’auto-défense avec un bâton court (Tanjo), durant la période de Ansen (1854 -1859) (Il existe une controverse quant à l’époque exacte où cet art fut développé. Certains prétendent que c’est vers le milieu du 19e siècle, d’autres partent d’une date ultérieure.)

A cette époque, l’influence américaine et européenne commençait à s’intensifier alors qu’apparaissaient des fissures de plus en plus grandes dans les structures d’isolationnisme du gouvernement Tokugawa. il y avait quelques écoles utilisant des bâtons de différentes grandeurs, mais le Tanjo utilisé par Uchida était essentiellement un bâton de marche occidental. Entant que tel, la longueur de l’arme dépendait de la taille de son utilisateur – une personne de grande taille se munissant d’un bâton plus long. Cependant, le Tanjo mesure généralement près de 90 cm (3 Shaku) de long, et 28 mm (9 Bu) de diamètre, s’amincissant progressivement vers le bas. D’autres Tanjo étaient unidimensionnels sur toute la longueur. A l’instar de quelques autres traditions martiales concernant les armes à feu ou l’équitation, l’art du Tanjo représente une approche japonaise envers un objet importé. D’ailleurs, l’art du bâton de marche occidental fut longtemps appelé » Sutekki-jutsu « , d’une altération de la prononciation du mot anglais « stick » (bâton).






Ryôgorô devint extrêmement habile au maniement du Tanjo. Il se mit à enseigner son art parallèlement au Jojutsu de Shintô Musô Ryû. Son second fils, Ryôhei, étudia également ces deux arts. Plus tard, il tint un rôle déterminant dans l’histoire de l’utilisation du Tanjo. En effet, au début de notre siècle, les autorités du Budô tentèrent d’élaborer des normes nationales pour divers arts martiaux. Ryôhei devint président du comité chargé de compiler une méthode normalisée du bâton court. Après maintes investigations, son comité présenta une série de 12 kata qui, avec le temps, prit le nom de Uchida Ryû Tanjojutsu. Ces techniques semblent être basées essentiellement sur la méthode de son père. On peut donc considérer que Uchida Ryû Tanjojutsu a été pratiqué et transmis au sein même de Shintô Muso Ryû comme art complémentaire depuis l’époque de Uchida Ryôgorô. son créateur.Jusqu’en 1978, une tablette du Rembukan Dôjô de Me Shimizu, à Tôkyô, indiquait encore l’art du Tanjojutsu sous le nom de « Sutekki-jutsu ».




Contrairement au jojutsu (ou Jodô), où les deux mains sont constamment sur l’arme, le Tanjojutsu de Uchida se pratique presque exclusivement avec une seule main contre un adversaire armé d’un sabre. Les techniques comprennent des coups, des coups d’estoc, des mouvements d’absorption et des parades, ainsi qu’un certain nombre d’autres techniques. La main restée libre est quelquefois utilisée pour donner des Atemi ou pour appliquer des clés de bras sur l’adversaire. Les Kata consistent généralement en un, deux ou trois mouvements, et requièrent une grande précision dans le « timing » et le jugement des distances.

NOM des KATA

 1. Kote Hidari
 2. Kote Migi
 3. Sutemi
 4. Kuri tsuke
 5. Ushiro zue
 6. Suigetsu Hidari
 7. Suigetsu Migi
 8. Shamen Hidari
 9. Shamen Migi
 10. Kobushi kudaki
 11. Sune kudaki
 12. Irimi



Benkei