jeudi 8 octobre 2015

LE GRAND BOUDDHA DE KAMAKURA



Kōtoku-in


                              

                                      Le Grand Bouddha du temple de Kōtoku-in.



                          Gros plan avec un pigeon pour montrer la taille réelle de la statue.
                                             



                                      Le dos avec des fenêtres ouvertes.



Le Kōtoku-in est un temple bouddhiste de la secte du Jōdo shū situé à Kamakura dans la préfecture de Kanagawa au Japon.
Le temple est connu pour son « Grand Bouddha » une monumentale statue en bronze d'Amitābha Bouddha qui est l'une des plus célèbres icônes du Japon.

Le Grand Bouddha

Le Grand Bouddha de Kamakura est une monumentale statue extérieure en bronze d'Amitābha Bouddha située au temple de Kōtoku-in. La statue date probablement de 1252, de l'époque de Kamakura, d'après les registres du temple. Il se trouvait avant à la place un Bouddha géant en bois, achevé en 1243 après dix ans de travaux continus, financée par Dame Inadano-Tsubone et le prêtre bouddhiste Jōkō de Tōtōmi. Endommagée par une tempête en 1248 (le hall qui l'abritait fut détruit), Jōkō suggéra de fabriquer une autre statue en bronze, et les fonds nécessaires furent levés. La statue est sûrement l'œuvre de Gorōemon Ōno ou de Hisatomo Tanji, deux sculpteurs importants à cette époque. À une époque, la statue était dorée. Il y a encore des traces d'or près des oreilles.
Le hall qui abritait la statue fut détruit dans une tempête en 1334, fut reconstruit, puis endommagé par une autre tempête en 1369 et fut encore reconstruit. Le dernier bâtiment abritant la statue fut emporté par un tsunami le 20 septembre 1498 pendant la période Muromachi. Depuis, le Grand Bouddha est resté à l'air libre.
La statue fait environ 13,35 m de haut en incluant la base et pèse environ 121 t. La statue est creuse et l'on peut visiter l'intérieur. Beaucoup de visiteurs laissent des graffitis sur les parois de l'intérieur. À une époque, il y avait trente-deux pétales de lotus en bronze à la base de la statue, mais il n'en reste plus que quatre, et ils ne sont même plus à leur place originelle. .

Un panneau devant la base dit :  
 « Étranger, qui que tu sois et quelles que soient tes croyances, quand tu entreras dans ce sanctuaire, souviens-toi que tu foules un sol sacré par les siècles passés. Ceci est le temple de Bouddha et la porte de l'éternel, et tu dois donc entrer avec respect ».

Le grand séisme de 1923 de Kantō détruisit la base sur laquelle était assise la statue, mais elle fut réparée en 1925. D'autres réparations eurent lieu en 1960-1961, quand le cou fut renforcé et qu'on installa des protections contre les tremblements de terre.

 La règle veut que l'on se déchausse avant la méditation même pour Bouddha !!!  




 Benkei

lundi 5 octobre 2015

CHATEAU NIJO-JO



Le château de Nijō se trouve à Kyoto. C'est Tokugawa Ieyasu qui le fit construire en 1603. Il se constitue de deux cercles concentriques de fortifications, des palais Ni no Maru et Honmaru, de divers bâtiments de soutien et de plusieurs jardins. Il couvre une surface totale de 275 000 m2 dont environ 8 000 m2 de constructions

Fortifications


                                                Murs intérieurs et douves du Nijō-jō

 Le château de Nijō est constitué de deux anneaux de fortifications, le plus petit étant inséré dans le plus grand. Ils sont tous deux constitués d'une muraille entourée d'une large douve. Les pavillons du Ni no Maru sont également entourés d'un mur simple et relativement bas. La muraille extérieure est percée de trois portes (nord, est et ouest) tandis que la fortification intérieure n'en a que deux (est et ouest). On trouve dans le coin sud-ouest les fondations d'une pagode à cinq étages (Goju no Tō) qui a été détruite par un incendie en 1750. Les murs intérieurs protègent le palais Honmaru et son jardin. Entre les deux fortifications sont le palais Ni no Maru, les cuisines, la salle des gardes et plusieurs jardins.



                  La porte principale du Ninomaru

 Vue générale de Nijō-jō, palais Ninomaru à gauche et palais Honmaru à droite




Les 3 300 m2 du palais Ni no Maru sont construits presque exclusivement en bois de cyprès. L'intérieur du palais est décoré de peintures murales dorées représentant des pins ou des tigres, dans le but d'impressionner les visiteurs. De somptueux panneaux sculptés y sont également disposés. Les shoguns cherchaient à montrer ainsi leur richesse et leur puissance. Les peintures murales sont des réalisations de l'école Kanō, dont beaucoup ont été réalisées pour décorer le château de Fushimi et transportées ici après son démantèlement en 1623 : il est encore difficile, faute d'archives, d'identifier précisément certains de leurs auteurs.
Ce palais donne un parfait exemple de l'importance de l'architecture dans les rapports sociaux. Les visiteurs de bas rangs sont reçus dans les premières pièces du palais moins richement décorées, vers la sortie, tandis que les visiteurs importants sont reçus dans les pièces intérieures. Les portes coulissantes permettant l'arrivée des gardes dans les pièces ne sont pas dissimulées, dans le but d'intimider les visiteurs.
À l'arrière du bâtiment, le palais abrite les appartements privés du shogun, où seules les femmes pouvaient pénétrer.
Une des caractéristiques du château de Nijô est le « plancher rossignol » qui recouvre les couloirs. Il est construit de telle sorte que le moindre pas fasse crisser les lattes de bois, qui émettent un son semblable au pépiement d'un oiseau. Ce plancher est construit pour détecter tout intrus ou assassin possible.

 Les Jardins



                                              Le bassin du jardin du palais Ni no Maru

Le château est parsemé de plusieurs jardins, vergers de cerisiers du Japon et de ginkgos. Le jardin du Ni no Maru a été dessiné par l'architecte et maître de thé Kobori Enshū. Il est situé entre les deux fortifications, à côté du palais du même nom. Le jardin possède entre autres un grand bassin avec trois îles et de nombreuses pierres placées avec précision, ainsi que des pins miniatures.
Le jardin Seiryū-en est la partie la plus récente de l'ensemble du château de Nijō, construit en 1965 dans la partie nord du complexe architectural. Il a été imaginé pour faciliter la réception des hôtes de marques de la ville de Kyoto, et l'organisation d'événements culturels. On y trouve deux maisons de thé et un arrangement de plus de 1 000 pierres

5 Romans ont été écrits sur le plancher Rossignol

Le Clan des Otori est une série de romans écrits par Lian Hearn se déroulant dans un Japon féodal imaginaire. Les cinq romans (Le Silence du rossignol, 2002 ; Les Neiges de l'exil, 2003 ; La Clarté de la lune, 2004 ; Le Vol du héron, 2007 ; et Le Fil du destin, 2007)



Benkei

mercredi 23 septembre 2015

LE TEMPLE D'OR



KIKAKU-JI (  Kyoto)


 


Dans les années 1220, le site abrite la villa Kitayamadai de Saionji Kintsune (1171-1244, chef du clan Saionji qui fait partie d'une branche des Fujiwara) ainsi que le temple Saionji, inauguré en 1224.

Après le déclin des Saionji, la villa et le temple ne sont plus entretenus , seule une mare demeure de cette époque.
Yoshimitsu (1358-1408), le 3e des shoguns Ashikaga, abdique en 1394 pour laisser la place à son fils Yoshimochi.
Trois ans plus tard, en 1397, il achète le site au clan Saionji et commence à y construire une nouvelle villa, Kitayamaden, en faisant de son mieux pour en faire un lieu exceptionnel, destiné à accueillir plusieurs reliques bouddhistes. Il y réside jusqu'à sa mort. Après sa mort et conformément à ses volontés, son fils Yochimochi en fait un temple Zen de l'école Rinzai.

Le temple a été incendié plusieurs fois pendant la guerre d'Ōnin (1467-1477) et seul le pavillon d'or a survécu. Le jardin a cependant gardé son aspect de l'époque.


 En 1950, le Pavillon d'or a été entièrement incendié, par un moine mentalement déficient , cet événement est au centre du roman de Yukio Mishima, « Le Pavillon d'or ». Le bâtiment actuel, reconstruit à l'identique, date de 1955.

En 1987, il est rénové et reçoit une nouvelle couche, cinq fois plus épaisse, de feuilles d'or. Il semblerait que la nouvelle couche de feuilles d'or aurait été enduite d'un vernis-laque à base d'urushiol (l'huile produite par le sumac vénéneux) pour ainsi préserver la couche d'or contre les intempéries. Cette laque était utilisée autrefois pour protéger différentes choses utilisées par l'homme, comme les armes, œuvres d'art, objets ménager et même les meubles.



En 1994, le Pavillon d'or est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

 Benkei

lundi 14 septembre 2015

Un peu d 'histoire



Sengaku-ji

À l'origine, le temple fut construit par Tokugawa Ieyasu à proximité du chateau d'Edo dans le quartier de Satosakurada. En 1612, le shogun tenait en effet à ce qu'un service mémorial fût assuré pour l'âme d'Imagawa Yoshimoto (daimyo de la province de Suruga, 1519-1560, dont la nièce, la princesse Tsukiyama, était l'épouse de Tokugawa). Le premier abbé du temple Sengaku fut Monnan Shukan, petit-fils d'Imagawa. La porte Sanmon était l'une des principales de la ville. Durant l'ère Kan'ei, le temple fut détruit par un incendie, puis reconstruit à son emplacement actuel, au cours du XVIII é siècle, dans ce qui était alors le village de Takanawa. De nombreux moines zen vinrent y étudier, ou y être ordonnés.





Les 47 ronins

.L'histoire des 47 rōnin, aussi connue sous le nom de 47 samourais est l'archétype de l'histoire japonaise classique. Elle est décrite dans les manuels d'histoire japonais comme une « légende nationale » où les 47 rōnin sont aussi appelés les 47 gishi ou Akō gishi.
L'histoire des 47 rōnin n'est pas une pure fiction ; elle correspond à un fait historique. En 1701 dans la région d'Ako (préfecture de Hyōgo), un groupe de samouraïs est laissé sans chef après la condamnation de leur daimyo Naganori Asano, au suicide rituel (seppuku) par le shogun Tokugawa Tsunayoshi. Il est accusé d'avoir blessé Yoshinaka Kira (1641-1703), maître des cérémonies de la maison du shogun, qui l'avait insulté. Les 47 rōnin décident de le venger en tuant Kira. Après avoir patiemment attendu et planifié l'attaque pendant près de deux ans, l'attentat a lieu le 14 décembre 1702. Les 47 samourais furent eux aussi condamnés au seppuku pour meurtre et s'exécutèrent le 4 février 1703. Ils connaissaient tous les conséquences de leur acte et c'est pour cette raison que leur action est considérée comme particulièrement honorable.


Quelque peu enjolivée, cette histoire a trouvé sa place dans la culture populaire japonaise, par les valeurs de loyauté, de sacrifice, de dévouement et d'honneur dont tout Japonais était censé s'inspirer dans sa vie quotidienne. Cette popularité a connu un regain avec la rapide modernisation de l'ère Meiji, qui bousculait les traditions, et où beaucoup de gens cherchaient à y retrouver une part de leurs racines perdues.



 Le cimetière de Sengakuji existe toujours. On y voit le puits, le bassin où a été lavée la tête de Kira,



ainsi que le tombeau d'Asano et les quarante-huit stèles dressées et alignées sous les arbres.



Trois siècles après, de nombreux Japonais viennent encore y brûler des baguettes d'encens sur ces tombes pour honorer la mémoire des 47rōnin. Le thème est resté populaire : dans la seule décennie 1997-2007, la télévision japonaise a consacré dix réalisations à cette épopée.