mercredi 23 septembre 2015

LE TEMPLE D'OR



KIKAKU-JI (  Kyoto)


 


Dans les années 1220, le site abrite la villa Kitayamadai de Saionji Kintsune (1171-1244, chef du clan Saionji qui fait partie d'une branche des Fujiwara) ainsi que le temple Saionji, inauguré en 1224.

Après le déclin des Saionji, la villa et le temple ne sont plus entretenus , seule une mare demeure de cette époque.
Yoshimitsu (1358-1408), le 3e des shoguns Ashikaga, abdique en 1394 pour laisser la place à son fils Yoshimochi.
Trois ans plus tard, en 1397, il achète le site au clan Saionji et commence à y construire une nouvelle villa, Kitayamaden, en faisant de son mieux pour en faire un lieu exceptionnel, destiné à accueillir plusieurs reliques bouddhistes. Il y réside jusqu'à sa mort. Après sa mort et conformément à ses volontés, son fils Yochimochi en fait un temple Zen de l'école Rinzai.

Le temple a été incendié plusieurs fois pendant la guerre d'Ōnin (1467-1477) et seul le pavillon d'or a survécu. Le jardin a cependant gardé son aspect de l'époque.


 En 1950, le Pavillon d'or a été entièrement incendié, par un moine mentalement déficient , cet événement est au centre du roman de Yukio Mishima, « Le Pavillon d'or ». Le bâtiment actuel, reconstruit à l'identique, date de 1955.

En 1987, il est rénové et reçoit une nouvelle couche, cinq fois plus épaisse, de feuilles d'or. Il semblerait que la nouvelle couche de feuilles d'or aurait été enduite d'un vernis-laque à base d'urushiol (l'huile produite par le sumac vénéneux) pour ainsi préserver la couche d'or contre les intempéries. Cette laque était utilisée autrefois pour protéger différentes choses utilisées par l'homme, comme les armes, œuvres d'art, objets ménager et même les meubles.



En 1994, le Pavillon d'or est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

 Benkei

lundi 14 septembre 2015

Un peu d 'histoire



Sengaku-ji

À l'origine, le temple fut construit par Tokugawa Ieyasu à proximité du chateau d'Edo dans le quartier de Satosakurada. En 1612, le shogun tenait en effet à ce qu'un service mémorial fût assuré pour l'âme d'Imagawa Yoshimoto (daimyo de la province de Suruga, 1519-1560, dont la nièce, la princesse Tsukiyama, était l'épouse de Tokugawa). Le premier abbé du temple Sengaku fut Monnan Shukan, petit-fils d'Imagawa. La porte Sanmon était l'une des principales de la ville. Durant l'ère Kan'ei, le temple fut détruit par un incendie, puis reconstruit à son emplacement actuel, au cours du XVIII é siècle, dans ce qui était alors le village de Takanawa. De nombreux moines zen vinrent y étudier, ou y être ordonnés.





Les 47 ronins

.L'histoire des 47 rōnin, aussi connue sous le nom de 47 samourais est l'archétype de l'histoire japonaise classique. Elle est décrite dans les manuels d'histoire japonais comme une « légende nationale » où les 47 rōnin sont aussi appelés les 47 gishi ou Akō gishi.
L'histoire des 47 rōnin n'est pas une pure fiction ; elle correspond à un fait historique. En 1701 dans la région d'Ako (préfecture de Hyōgo), un groupe de samouraïs est laissé sans chef après la condamnation de leur daimyo Naganori Asano, au suicide rituel (seppuku) par le shogun Tokugawa Tsunayoshi. Il est accusé d'avoir blessé Yoshinaka Kira (1641-1703), maître des cérémonies de la maison du shogun, qui l'avait insulté. Les 47 rōnin décident de le venger en tuant Kira. Après avoir patiemment attendu et planifié l'attaque pendant près de deux ans, l'attentat a lieu le 14 décembre 1702. Les 47 samourais furent eux aussi condamnés au seppuku pour meurtre et s'exécutèrent le 4 février 1703. Ils connaissaient tous les conséquences de leur acte et c'est pour cette raison que leur action est considérée comme particulièrement honorable.


Quelque peu enjolivée, cette histoire a trouvé sa place dans la culture populaire japonaise, par les valeurs de loyauté, de sacrifice, de dévouement et d'honneur dont tout Japonais était censé s'inspirer dans sa vie quotidienne. Cette popularité a connu un regain avec la rapide modernisation de l'ère Meiji, qui bousculait les traditions, et où beaucoup de gens cherchaient à y retrouver une part de leurs racines perdues.



 Le cimetière de Sengakuji existe toujours. On y voit le puits, le bassin où a été lavée la tête de Kira,



ainsi que le tombeau d'Asano et les quarante-huit stèles dressées et alignées sous les arbres.



Trois siècles après, de nombreux Japonais viennent encore y brûler des baguettes d'encens sur ces tombes pour honorer la mémoire des 47rōnin. Le thème est resté populaire : dans la seule décennie 1997-2007, la télévision japonaise a consacré dix réalisations à cette épopée.